Le village

Haspelschiedt en 1938

Situé au Nord-Est de la ville de Bitche, en pays couvert, le village de Haspelschiedt et son grand ban forestier sont traversés par la rivière Schwartzenbach, qui alimente un étang long de plus de 2 kilomètres. HASPELSCHIEDT, en vieil Allemand « HASPELSCHEID » mentionné de 1871 à 1918, signifie la forêt des trembles ( Aspel-Scheide). Ce village situé à une altitude de 291 mètres avec 320 habitants recensés à la chance de posséder de nombreux sites remarquables. Des témoignages archéologiques importants ont été dénombrés sur son territoire : une enceinte préhistorique, le Schlossberg, un polissoir et une stèle de Mercure mise au jour avant 1855 près de la maison forestière  » La Main du Prince « , dont le nom rappelle un épisode de la guerre entre le duc de Lorraine Ferry III et l’évêque de Metz Bouchard d’Avesnes à la fin du XIIIè siècle.

Le nom actuel de HASPELSCHIEDT a changé  à plusieurs reprises à travers les siècles. En 1544, la localité est désignée sous le nom de HASPELSCHIED. Les appellations successives mentionnent: ASPELSCHEID en 1572 — HASPELSCHITTE en 1816 — HASPELSCHEID de 1871 à 1918.le village a fait partie de la mairie de Walschbronn au XVIIè siècle. Succursale de Schorbach au spirituel, Haspelschiedt est devenu paroisse de l’archiprêtré de Bitche en 1802. Outre l’église paroissiale dédiée à Saint Nicolas, il existe encore deux chapelles reconstruites après la seconde guerre mondiale : La chapelle Saint-Sébastien remplaçant un bâtiment du XVIIè siècle et la chapelle Saint-Wendelin rétablie sur le site d’un édifice construit en 1792. Dépendant du canton de Bitche depuis 1790, le village a été intégré au camp militaire de Bitche et a servi de champ de manœuvres à l’armée allemande, ce qui explique sa destruction en mars 1945, au moment de la libération.

Le village est  à 7,1 kilomètres de la gare de BITCHE et à 30 kilomètres de SARREGUEMINES. Le ban communal de HASPELSCHIEDT à une superficie de 2488 hectares. En date du 7 janvier 1901, une superficie de 1680 hectares a dû être cédée à l’autorité militaire allemande pour l’agrandissement du camp militaire de BITCHE. HASPELSCHIEDT a été envahi à deux reprises par les allemands lors de la première et de la seconde guerres mondiales. Sa première évacuation a eu lieu le 1 janvier 1939 à Lignières-Sonneville en Charente avec un retour au village en septembre 1940. Le 7 novembre 1940 les habitants ont été évacués une nouvelle fois dans les villages Lezey, Bezange-la-petite, Ley, Ommeray, Juvelize (canton de Vic-sur-seille). Le village fut libéré par les troupes américaines le 17 mars 1945.

Le polissoir en 1994

HASPELSCHIEDT constitue le départ de très belles promenades dans les bois environnants. Dès la sortie du village, la forêt succède aux collines cultivées et s’étale, très dense et très belle. Des chemins forestiers rayonnent tout autour de HASPELSCHIEDT dans tous les sens et invitent aux randonnées pédestres et aux promenades les plus agréables. La promenade classique est celle partant du centre du village en direction de l’étang, pour gagner le chemin bordant la rive droite et contourner ensuite le terrain de camping. Cependant il est possible de prolonger les promenades en direction de ROPPEVILLER (un petit village à 3 kilomètres à vol d’oiseau), en empruntant la vallée du Schwarbach, ou le chemin forestier au sortir des dernières maisons de la rue Hohl et du Muhlenberg. Au cours de ces promenades autour de HASPELSCHIEDT, l’amateur d’histoire pourra découvrir quelques vestiges du temps passé, tels que les ruines d’une muraille d’enceinte du « Ring » du Alt-Schloss, et le grand polissoir. Le répertoire des sites archéologiques de la Lorraine fournit les indications suivantes sur le polissoir de HASPELSCHIEDT: »sa datation; néolithique (4000 à 2000 avant Jésus-Christ). Ses caractéristiques : connu sous le nom de « Wildmannsfeld », recouvert de 400 stries et cuvettes « . La colline du Schlossberg abrite une enceinte protohistorique qui semble avoir été édifiée durant la période de la Tène.

 HASPELSCHIEDT est situé à l’une des entrées du parc naturel des Vosges du nord, qui s’étend, au sud, du col de Saverne à la frontière franco-Allemande, au nord.